Jacques Cordeau, lycée Claude Bernard, rentrée 1961/62

Publié le par Serge Dutfoy

 

 

cordeauSeptembre 1961…

Ça y est, j’ai eu mon bac et surtout je rentre à Claude B.


Claude B. : le lycée Claude Bernard à Paris, là où on prépare le professorat de dessin.


Premier cours

d ‘ « études documentaires ».


« On y passera 10 heures, 20 heures s’il le faut, mais je veux que ce soit parfait ! »

Voilà les consignes du prof, monsieur Cordeau après avoir distribué à chacun de nous des pommes de pin.


Silence de mort.


On gratte tant et plus, dans le genre photographique, au crayon à la plume et à la gouache ; on découvrira heureusement assez vite que ce monsieur Cordeau n’est pas vraiment un bourreau, qu’il a de l’humour, beaucoup d’humour, qu’on lui a attribué pour la première fois ce cours (qui deviendra dans les écoles d’art plus branchées « structure et morphologie ») et qu’il s’en tire comme il peut dans une pédagogie de l'instant qu'il adapte à cette discipline qui doit l'intéresser plus que moyennement…


 

Plus tard, nous ferons des tas de sorties avec Jacques (c’est grâce à Michel Rivière qui m’a fourni cette superbe caricature, que j’ai récemment appris son prénom) Cordeau, qui se révéla être aussi notre prof de peinture et de déco, au Louvre devant Ingres, dans des expos pour comprendre la démarche d’un Braque, d’un Chardin, au Jardin des Poètes, pas loin de Claude B. pour faire des croquis de nature sur le vif, et lui-même avait son carnet.

Nous apprendrons aussi qu’il jouait de la viole de gambe dans un ensemble de musique ancienne, un sacré bonhomme notre Cordeau !

  SD-claudeB-1961-62light

 

Et j'en suis sûr, tous les anciens de Claude B. ont gardé quelque part le son de sa voix, et souvent repris à leur compte son vocabulaire choisi,précis et ironique qui faisait mouche lorsqu’il commentait nos travaux .

Bref, le fameux « apprendre à voir » dont parlait Degas, Jacques Cordeau savait nous le faire passer.


Mais quand même, neuf et demi sur vingt pour cette étude doc’, c’était dur !

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Y
<br /> C'est vrai que c'est un comble pour un musicien d'avoir une mauvaise note.<br /> <br /> Moi aussi, je trouve que c'est une bonne étude documentaire.<br /> <br /> <br />
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